Merci pour les paroles que tu as toujours eues

Quand j'avais envers toi ces mots qui t'ont déplu,

Emporté que j'étais par d'injustes colères,

Aveuglé par l'orgueil et d'obscures chimères

 

Merci de m'avoir tant entouré de tendresse,

Qu’aujourd’hui je ressens encore tes caresses,

Ton parfum, ta présence, tes douces attentions,

Quand tu calmais d'un geste mes ardentes passions.

 

Merci pour ces regards attendris et joyeux,

Qui savaient si bien voir le trouble dans mes yeux !

Tu me réconfortais, tu excusais mes larmes

En me disant tout bas qu'il était là, mon charme.

 

Merci pour tout ce temps où tu m'as attendu,

Ces rendez-vous auxquels je ne suis pas venu.

Je voulais, par amour, décrocher la Fortune,

Tu voulais simplement rêver au clair de lune.

 

Merci d'avoir compris que ce fougueux jeune homme

Qui voulait t'emporter sur les ailes du vent,

Au soir de notre vie, serait ce vieux bonhomme

Aux yeux emplis d'amour, qui t’aime, et qui t’attend.