
Le temps
Combien de temps passé depuis que les poètes
Nous contaient les exploits de nos preux chevaliers ?
Et depuis quand, déjà nos valeureux athlètes
Ramenèrent d'Olympe la Gloire et ses lauriers?
Quel temps a-t-il fallu au sublime architecte
Pour construire le monde et son éternité?
Combien nous faudra-t-il, à nous, analphabètes,
Pour enfin le comprendre, et ensuite l'aimer ?
Du temps, beaucoup de temps, et puis de l'espérance,
Du temps, encore du temps, et beaucoup de patience,
Du temps, toujours du temps, de la persévérance,
Du temps.. du tien, du mien, quelle est la différence ?
Le temps nous est parfois un ami infidèle,
Se faisant désirer, fuyant à tire d'aile,
Il est capricieux, il se montre, il s'en va,
Et puis nous coule entre les doigts.
Il accorde sa main à la jeunesse ardente
Qui le remercie mal, joyeuse et insouciante,
Et refuse son aide au vieillard malheureux,
Qui supplie un instant, pour vivre encore un peu.
Le temps, ce fugitif, nul ne l'a vu vraiment!
Comment l'appréhender dans cet instant qui passe ?
Comment le reconnaitre quand il a mille faces ?
Nous savons seulement qu'il est déjà passé,
Quand il ne reste plus qu'un instant pour réver.
C'est le temps des beaux jours, et celui des vacances,
Celui de nos vingts ans, de notre insouciance,
De notre bel amour, de notre tendre enfance,
C'était le vrai bonheur, en as-tu souvenance ?
Mais, c'est aussi le temps où il faut en finir,