L'amour est une fleur, ou plûtot une rose,

Toujours refleurissant, sans jamais se fâner,

Et qui, les soirs d'été, soudain, fait une pose,

Se laissant découvrir à qui sait regarder.

 

Il est partout présent, là, au fond de nous-mème,

Cachant son air timide, mais prèt à tout donner.

Il suffit simplement que le Printemps revienne

Pour qu'il sorte de l'ombre, et nous rende plus gai.

 

C'est lui qui est présent dans les yeux d'une mère 

Répondant tendrement au rire de l'enfant.

C'est l'acte généreux d'anonymes passants

Pour aider le vieillard qui est dans la misère.

 

C'est le regard d'acier du soldat valeureux,

Qui se bât jour et nuit pour chasser l'imposture,

C'est la main qui se tend pour panser les blessures,

Qui étreint, qui guérit, qui soigne les lépreux.

 

C'est l'instant merveilleux, c'est ce plaisir sublime,

Ces môts doux d'amoureux chuchotés dans le cou,

C'est l'extase insensé, ce merveilleux âbime

Qui sans fin nous fascine, et nous rend un peu fou.

 

C'est un visage aimé, ce doux regard de femme

Rayonnant d'un amour qu'on voudrait éternel,

Et qui, bien au-delà de ces plaisirs charnels,

Dans un grand tourbillon, s'empare de nos âmes.

 

Amour, continue donc à semer par le monde

Cet espoir éternel que l'on nomme Bonheur.

Aussi longtemps que l’Homme portera en son coeur

Choisissant les plus sages, et les rendant meilleurs