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L'oiseau blanc

En hommage à Rouget de Lisle.

Inspiré du "Sommeil du Condor".

 

Au-dessus des vallées, plus haut que les tempêtes

Qui barrent l'horizon de leurs  nuages gris,

Bien au-dessus des mondes, et fuyant ses retraites,

L'oiseau blanc se réveille dans l'azur infini.

 

Il a quitté la Terre au coucher du soleil,

S'envolant vers le Ciel, au-delà des nuages,

Il a pu contempler, comme le font les Sages,

L'astre d'or descendant sur l'horizon vermeil.

 

La nuit est arrivée, inondant la planète,

Et les armées de l'ombre arrivaient à grands pas,

Remontant les vallées pour conquérir les crêtes,

Prenant d'assaut les plaines, recouvrant les pampas.

 

Il est là, immobile. Ses grandes ailes d'anges,

Sous un reflet de lune, s'éclairant par endroits,

L'emportent aux frontières de ses mondes étranges,

Peuplés de demi-dieux et de démons sournois.

 

Il a vogué ainsi, tout seul, la nuit entière,

Se laissant transporté au gré de l'air léger,

Tandis que continents, rivages et clairières

Scintillaient doucement dans la nuit étoilée.

 

L'aurore a, lentement, dissipé les nuages

Qui barraient l'horizon de leurs lourds cumulis,

Tandis que l'oiseau blanc descend vers les rivages,

Traçant de longs spirales dans l'azur infini.

 

PHOTO WARREN COETZE - UNSPLASH

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